Saint Silouane l'Athonite
Cet astre nouveau dans le firmament de l'Eglise vit le jour en 1866 au sein d'une pauvre famille paysanne de la province de Tambov en Russie. Dès l'age de quatre ans, il disait : " Où est Dieu ? Quand je serai grand , j'irai le chercher par toute la terre ! " Les récits des ascètes et des saints enflammaient son coeur d'amour pour Dieu et, s'attachant au souvenir de Dieu, il aspirait avec larmes à la vie monastique. Mais il perdit peu à peu cette ferveur d'enfant et, jouissant d'une très grande force physique et d'un caractère jovial, il mena une vie dissolue, comme les autres paysans, de telle sorte qu'un jour, au cours d'une rixe, il faillit tuer l'un de ses rivaux. Cet événement contribua à le faire revenir à lui-même. Quelques jours plus tard, pendanr son sommeil, il vit un serpent lui entrer dans la bouche, et il entendit la voix de la Très Sainte Mère de Dieu lui dire avec une ineffable douceur : " De même que ce serpent te répugne, de même je n'aime pas ta manière de vivre ! " Bouleversé par cette révélation, il changea alors radicalement l'orientation de sa vie et, animé d'un ardent repentir, il ne pensait plus qu'au Mont Athos et au Jugement Dernier. En 1892, dès qu'il eut achevé son service militaire, il s'embarqua pour la Sainte Montagne et devint novice au grand monastère russe de Saint-Pantéléimon, qui se trouvait alors dans sa plus grande prospérité, avec presque deux mille moines.
En apprenant, à l'issue de sa confession générale, que tous ses péchés étaient pardonnés, le jeune novice, emporté par la joie, oublia son profond repentir et fut aussitôt victime des pensées charnelles. Inexpérimenté dans l'art de la lutte contre les pénsées, il fut rudement éprouvé, et même tenté de retourner dans le monde pour se marier. Son confesseur lui recommanda de ne plus jamais accepter la suggestion des mauvaises pensées et de les repousser par la Prière de Jésus, dès qu'elles prenaient forme dans son esprit. C'est ainsi que, pendant les quarante-cinq ans de sa vie monastique, le serviteur de Dieu n'accepta plus jamais aucune pensée mauvaise et, se souvenant de l'amour du Seigneur et de la douceur du Saint-Esprit, il ne se mit jamais en colère. Initié à la vie spirituelle, plus par le rythme régulier de la vie monastique que par un enseignement théorique, il s'appliqua avec zèle à la Prière de Jésus continuelle : au cours de la journée, pendant les obédiences qu'il accomplissait avec promptitude, en renonçant à toute volonté propre, mais surtout pendant la nuit qu'il consacra, peu à peu, tout entière à la prière, debout ou assis sur un tabouret, en n'accordant qu'une ou deux heures au sommeil, par intermittence.
Il était au monastère depuis trois semaines seulement quand, alors qu'il priait devant l'icône de la Mère de Dieu, la prière entra dans son coeur et se mit dès lors à y jaillir d'elle-même, continuellement et sans effort. A cette grâce, que Dieu accorde parfois aux débutants, succéda un combat implacable contre les pensées suggérées par les démons qui tantôt le traitaient de saint et tantôt l'incitaient à désespérer de la miséricorde divine. Une nuit, sa cellule fut soudain remplie d'une lumière éclatante, qui pénétra aussi son corps ; mais quand il sentit que la contrition dans la prière le quittait, il comprit qu'il était victime d'une illusion satanique. Pendant six mois, il mena un combat acharné contre les suggestions diaboliques, priant de toutes ses forces partout où il se trouvait, que ce soit à l'église ou pendant son service au moulin. Un jour, parvenu à la limite du désespoir et restant longtemps, hagard, assis sur son lit, il se dit : "Dieu est inexorable !" En un instant, l'effroi glacial du désespoir l'enserra, et il resta pendant une heure eniron dans d'indescriptibles et angoissantes ténèbres. Au cours des vêpres, qui étaient célébrées dans la chapelle du moulin, dès qu'il prononça la prière : Seigneur, Jésus-Christ, aie pitié de moi, pécheur, en regardant l'icône du Christ de l'iconastase, il fut soudain envahi par une immense lumière - douce et paisible cette fois-ci -, et il vit le Christ vivant, qui le regardait doucement et avec joie, inondant tout son être d'un amour qui transporta son esprit dans une contemplation de Dieu dépassant toute image. Il disait par la suite que c'est dans le Saint-Esprit qu'il avait alors connu, sans aucun doute, que c'était le Seigneur Jésus-Christ lui-même qui lui était apparu et lui avait fait connaître sa grâce dans sa perfection. Lorsque la vision se dissipa, son âme resta altérée d'un tel amour de Dieu qu'insatiablement, jour et nuit, son esprit se tendait vers l'Aimé, en criant : "Mon âme languit après le Seigneur et je le cherche avec des larmes. Comment pourrais-je ne pas te chercher ? Car toi le premier tu m'as trouvé. Tu m'as donné de vivre de ton Saint-Esprit et mon âme t'a aimé."
Aussitôt après cette apparition du Seigneur, les démons reprirent leurs offensives, au moyen cette fois des pensées d'orgueil. Il recevait parfois de brèves consolations de la grâce, mais lorsque celle-ci se retirait et que les démons passaient de nouveau à l'attaque, son âme était soumise à une indescriptible souffrance. Pour garder cette grâce, il mena durant quinze ans un combat ascétique, qui souvent dépassait les forces humaines. En 1896, il fut tonsuré moine du Petit Habit. Extérieurement sa vie semblait identique à celle de tous les autres moines, mais l'intensité de son combat intérieur l'initiait peu à peu à la perfection des grands ascètes de jadis.
Au cours d'une de ces nuits de lutte contre les pensées, alors qu'un démon était apparu devant l'icône du Christ, afin qu'il le vénérât, Silouane appela le Seigneur à son secours. Et il entendit le Christ lui répondre : " Les âmes orgueilleuses souffrent toujours des démons. " - " Quelles doivent être mes pensées, Seigneur, pour que mon âme trouve l'humilité ? " demanda-t-il. - " Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas ! " lui répondit le Seigneur. Par cette parole - transmise de manière prophétique à notre génération - Dieu lui révélait que tout effort ascétique doit tendre vers l'humilité du Christ, qui a dit : Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur (Mt II,29), et que cette humilité est la voie royale menant à la prière pure et à l'impassibilité. Dès lors, la grâce de Dieu habita de manière permanente en Saint Silouane, lui procurant la paix et la souveraine maîtrise de tous les mouvements de l'âme. Il disait que, dès qu'il laissait son esprit sortir du feu de l'enfer, les pensées retrouvaient immédiatement leur force. Avec ce don de l'humilité divine, le Christ remplit son coeur d'un amour ineffable pour tous les hommes, pour l'Adam total, et c'est avec des larmes de feu qu'il priait sans cesse pour tous - surtout pour les défunts - et qu'il enseignait que le critère ultime de la connaissance de la vérité est l'amour des ennemis. Il disait à ce propos : " Prier pour les hommes, c'est verser son sang. "
Peu après avoir reçu le Grand Habit (1911), dans son désir de prier sans cesse, il demanda d'aller vivre au Vieux Roussikon, une dépendance du monastère située dans la montagne, où demeuraient alors des ascètes rigoureux. Mais il attrapa un " coup de froid " et, tout le reste de sa vie, il souffrit de maux de tête qu'il considérait comme un châtiment à sa désobéissance. Un an et demi plus tard, il fut rappelé au monastère pour occuper la fonction d'économe. Il avait sous sa responsabilité plus de deux cents ouvriers, mais il ne relâchait en rien sa vie ascètique et, loin de s'affaiblir, sa prière gagna un surcroît d'ardeur. Le matin, il passait dans les ateliers pour répartir les travaux, et il retournait ensuite dans sa cellule, afin de prier avec larmes pour ces hommes, leurs familles et le monde entier.
Cet humble moine athonite, qui vécut toute sa vie dans l'effacement, le martyre de la prière pour le monde, légua à l'Eglise, tel un nouveau prophète, le condensé de tout le message chrétien et la voie assurée pour parvenir à la perfection. Il passa le reste de sa vie en soutenant le monde par sa prière et en suppliant le Seigneur pour que tous les hommes le connaissent par la grâce de son Esprit-Saint. Ayant accompli sa course ici-bas, il s'endormit en paix, le 24 septembre 1938.
ACATHISTE A SAINT SILOUANE L'ATHONITE
Kondakion 1
Moine exemplaire au jardin de la Toute-Sainte* Tu menas une vie de prière et d'ascèse* Tenant ton regard toujours fixé sur le Christ* Tu cheminas sur la voie de l'humilité* C'est pourquoi les saints t'accuellirent en disant: Réjouis-toi Saint Silouane l'Athonite!
Ikos 1
Tu naquis en terre orthodoxe de Russie* Et tu voulus dès ton enfance chercher Dieu* Te promettant de parcourir le monde entier* Jusques au temps où tu pourrais Le découvrir* Tu Le rencontras dans ton coeur et nous disons
Réjouis-toi, Humble témoin du Christ dans le monde déchu,
Réjouis-toi, Artisan de paix dans notre siècle de guerre,
Réjouis-toi, Voix du Christ qui console dans notre détresse,
Réjouis-toi, Visage ami dans l'hostilité de l'époque,
Réjouis-toi, Attention aimante et réconfort dans l'épreuve,
Réjouis-toi, Rappel bienveillant de la vérité du Christ,
Réjouis-toi, Soutien de prière pour ceux qui ne prient plus,
Réjouis-toi, Havre de ceux qui sont totalement perdus,
Réjouis-toi, Compassion immense dans les dures épreuves,
Réjouis-toi, Phare pour éclairer les égarés de la foi,
Réjouis-toi, Affermissement de ceux qui sont dans le doute,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 2
Lorsque tu atteignis l'âge de dix-sept ans* Entendant parler des miracles d'un ascète* Tu sus que par la sainteté Dieu parmi nous* Manifeste Son amour et Sa compassion* Et tu clamas vers Lui avec reconnaissance: Alléluia!
Ikos 2
Tu fus charpentier à l'instar de Saint Joseph* Mais tu reçus l'appel de la vie monastique* Tu désirais t'en aller aux Laures de Kiev* Or Dieu avait pour ton âme d'autres desseins* Pour l'entrainer aux Cieux où l'on te chante ainsi :
Réjouis-toi, Qui connus la douceur de Dieu dans ton enfance,
Réjouis-toi, Sainte simplicité de la foi des enfants,
Réjouis-toi, Douceur obvie du Royaume à eux destiné,
Réjouis-toi, Humilité des humbles qui deviendra gloire,
Réjouis-toi, Recherche sainte des valeurs spirituelles,
Réjouis-toi, Emerveillement devant la Beauté de Dieu,
Réjouis-toi, Découverte de Sa grande miséricorde,
Réjouis-toi, Volonté de ne vivre qu'à Son seul service,
Réjouis-toi, Regard posé sur les réalités cachées,
Réjouis-toi, Soumission douce à la volonté du Seigneur,
Réjouis-toi, Louange enfantine qui seule plaît au Christ,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 3
Tu restas auprès de ta pieuse famille* Et l'emprise de l'Ennemi du genre humain* Estompa le désir de la vie monastique* Tu vécus dans une insouciance criminelle* Mais Dieu se souvint de toi et nous Lui chantons: Alléluia!
Ikos 3
Ayant rêvé qu'un serpent entrait dans ton corps* Tu ressentis en ton âme un profond dégout* Et tu entendis la voix de la Vierge Pure* Qui te reprochait le désordre de ta vie* Tu te ressaisis bientôt et nous te disons :
Réjouis-toi, Qui as connu la chute et le relèvement,
Réjouis-toi, Qui as péché mais qui t'es repenti,
Réjouis-toi, Que les pièges du siècle n'ont pas asservi,
Réjouis-toi, Que les rets du Malin n'ont pas emprisonné,
Réjouis-toi, Que le désespoir n'a pas mené en enfer,
Réjouis-toi, Que Dieu avertit en songe comme un prophète,
Réjouis-toi, Qui ne fut pas abandonné à ses souillures,
Réjouis-toi, Sur qui la Providence étendit Sa main sainte,
Réjouis-toi, Elu de la Gérondissa qui t'attendait,
Réjouis-toi, Comme Saul pécheur tu entendis une voix,
Réjouis-toi, Comme lui tu te dirigeas vers le Seigneur,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 4
Le coeur empli de la douceur de cette voix* Tu compris que Dieu n'abandonne pas les hommes* Que sa Mère Très-Pure a souci de nous* Et qu'Elle daigne visiter ceux qui ont chu* Afin que vers Dieu ils se mettent à chanter: Alléluia!
Ikos 4
Tu repris dans le repentir la Voie du Ciel* Et ta vocation monastique s'affirma* En quittant l'armée terrestre tu t'enrôlas* Avec ferveur dans les milices du Seigneur* Et les saints dans le Ciel se mirent à chanter :
Réjouis-toi, A qui la Mère de Dieu daigna s'adresser,
Réjouis-toi, Qui pris conscience de ton état de pécheur,
Réjouis-toi, Qui décidas de reprendre les voies de Dieu,
Réjouis-toi, Qui te ressaisis par un repentir profond,
Réjouis-toi, Qui voulus laisser derrière toi le vieil homme,
Réjouis-toi, Qui dépouillas ton âme des terrestres biens,
Réjouis-toi, Qui détachas ton coeur des entraves du siècle,
Réjouis-toi, Qui dénudas ton esprit afin qu'il soit pur,
Réjouis-toi, Qui fus sauvé du Serpent par l'Eve nouvelle,
Réjouis-toi, Qui te dirigeas vers le Jardin de sa Gloire,
Réjouis-toi, Qui le fis connaître au monde entier par ta vie,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 5
Tu allas à Cronstadt pour rencontrer Saint Jean* Quand il célébrait la Divine Liturgie* Tu remarquas la puissance de sa prière* Et son amour incommensurable pour Dieu* Tous deux vous chantez à présent devant l'Autel: Alléluia!
Ikos 5
Tu partis enfin pour la Montagne d'Athos* Dans le Jardin de la Mère de Dieu Très-Pure* Où depuis des siècles les moines et les ascètes* Faisaient monter comme encens leur prière à Dieu* Et dans l'éternité du Royaume on chanta :
Réjouis-toi, Qui as connu le thaumaturge de Cronstadt,
Réjouis-toi, Qui le vis célébrer les mystères du Christ,
Réjouis-toi, Qui fus protégé par sa prière puissante,
Réjouis-toi, Qui vis en lui l'Amour immense du Seigneur,
Réjouis-toi, Qui laissas tout pour la perle de l'Evangile,
Réjouis-toi, Qui fis route pour le chemin de l'oraison,
Réjouis-toi, Qui fus admis sur la Montagne de l'Athos,
Réjouis-toi, Passager en partance pour le Paradis,
Réjouis-toi, Voyageur sans bagage autre que la prière,
Réjouis-toi, Pèlerin du monde sur la Voie du Ciel,
Réjouis-toi, Page nouvelle du synaxaire athonite,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 6
Dans le monastère de Saint-Pantéléimon* Tu t'engageas dans le combat spirituel* Avec une ardeur et une joie néophytes* Tu atteignais enfin le but de ta recherche* Et ton coeur bondissant en Dieu se mit à dire: Alléluia!
Ikos 6
Alors commença l'immense et dure bataille* Tu combattis avec courage l'Ennemi* Et même si parfois tu chutas en pensée* Tu t'affermis dans la prière vigilante* Devant ton ascèse superbe nous disons :
Réjouis-toi, Dépouillement du monde pour trouver les Cieux, Réjouis-toi, Abnégation insigne dans l'aridité, Réjouis-toi, Persévérance forte dans l'adversité,
Réjouis-toi, Qui as pour seule arme son chapelet de laine,
Réjouis-toi, Qui portes la prière comme un saint viatique,
Réjouis-toi, Qui nous diriges dans les combats de l'Esprit,
Réjouis-toi, Qui nous dévoiles la stratégie du salut,
Réjouis-toi, Qui nous donnes le courage de cheminer,
Réjouis-toi, Qui nous montres les obstacles à faire choir,
Réjouis-toi, Borne lumineuse pour éclairer nos vies,
Réjouis-toi, Modèle de constance au milieu des épreuves,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 7
Moine sur la Montagne Sainte de l'Athos* tu pratiquas sur ton chapelet la prière* Et tu invoquas dans ton coeur le Nom Très Saint* De Celui qui vint racheter le genre humain* Et les anges en écho s'exclamaient vers Dieu: Alléluia!
Ikos 7
Lorsque tu descendais au plus profond du coeur* Tu montais vers les Cieux par cette échelle orante* Ainsi un jour priant devant la Toute-Pure* La prière se mit à jaillir d'elle même* Emerveillés par ce don nous nous exclamons :
Réjouis-toi, L'Athos fut le lieu de ton ascension vers Dieu,
Réjouis-toi, Sur la terre aghiorite tu reçus l'Esprit,
Réjouis-toi, La Montagne Sainte fut pour toi le Thabor,
Réjouis-toi, La Toute-Pure en son Icône te bénit,
Réjouis-toi, Tu trouvas la voie du coeur et de l'hésychie,
Réjouis-toi, Hésychastère humain qui rayonne aux ténèbres,
Réjouis-toi, Sanctuaire vibrant de la sainte oraison,
Réjouis-toi, Vase d'élection pour la manne de l'Eglise,
Réjouis-toi, Lampade qui brille sans discontinuer,
Réjouis-toi, Cierge brûlant dans le silence de la nuit,
Réjouis-toi, Tu devins toi-mêle l'écrin de la prière,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 8
Ayant reçu cette grâce de la prière* Ton esprit quelques fois put goûter à la paix* Mais tu devais aussi mener l'ardent combat* Contre les pensées envoyées par l'Ennemi* Tu gardas mémoire de Dieu et nous chantons: Alléluia!
Ikos 8
Alors un jour le Christ fit une apparition* Tu fus dans la lumière comme l'apôtre Paul* Tu fus ravi au Ciel et en esprit tu vis* Le doux regard du Sauveur rayonnant de joie* Avec les justes nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, Qui fus gratifié de la vision du Seigneur,
Réjouis-toi, Qui connus la douceur ineffable du Christ,
Réjouis-toi, Qui n'en conçus pourtant nulle gloire en son coeur,
Réjouis-toi, Dont la douceur ouvrit le portail du Mystère,
Réjouis-toi, Tu fus sur l'Athos théopte comme Moïse,
Réjouis-toi, Qui vis le Maître de l'Univers face à face,
Réjouis-toi, Dont la prière fit apparaître ton Dieu,
Réjouis-toi, Tu vis la lumière et ne fus pas aveuglé,
Réjouis-toi, Tu rencontras Celui qui t'avait façonné,
Réjouis-toi, Qui posas ton regard sur Qui donna la vue,
Réjouis-toi, Qui fus jugé digne de la vision du Ciel,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 9
Comme les démons grondaient autour de ton âme* Tu invoquas le Christ et Il te répondit* Que les orgueilleux souffrent toujours du démon* Alors tu voulus apprendre l'humilité* Il te l'enseigna et tu t'exclamas vers Lui: Alléluia!
Ikos 9
Le Christ te demanda de tenit ton esprit* En Enfer où le combat spirituel te faisait vivre* Et de ne pas désespérer car Son Amour* Serait avec toi au plus fort de ton combat* Nous admirons Sa longanimité et te disons :
Réjouis-toi, Guerrier qui se lança à l'assaut du Royaume,
Réjouis-toi, Gardien subtil de la Jérusalem céleste,
Réjouis-toi, Nautonnier qui conduit au havre de la vie,
Réjouis-toi, Stratège sûr dans la lutte spirituelle,
Réjouis-toi, homme lige au service du seul Christ Seigneur,
Réjouis-toi, Qui fus toujours blessé et toujours se levas,
Réjouis-toi, Qui donnas son sang pour le salut de ses frères,
Réjouis-toi, Champion assuré des palmes de l'Esprit,
Réjouis-toi, Triomphateur qui parvins à vaincre ton moi,
Réjouis-toi, Conquérant par la douceur du Monde à venir,
Réjouis-toi, Vainqueur du bon combat par ton humilité,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 10
Rasséréné par l'apparition du Sauveur* Ton ascèse de prière se fit plus grande* Tu t'engageas dans la Voie de la perfection* Avec forte douceur et grande humilité* Et les anges aux Cieux se mirent à chanter: Alléluia!
Ikos 10
Alors ta prière devint universelle* Tu intercédas pour les vivants et les morts* Tu prias même pour les hommes à venir* Devant Dieu tu portas toute l'humanité* Et nous chantons vers toi avec reconnaissance :
Réjouis-toi, Temple divin descendu parmi les humains,
Réjouis-toi, Cathédrale d'universelle intercession,
Réjouis-toi, Basilique au Jardin de la Mère de Dieu,
Réjouis-toi, Oratoire de la très-sainte humilité,
Réjouis-toi, Chapelle de la douceur infinie du Christ,
Réjouis-toi, Parvis du mystère de la pure hésychie,
Réjouis-toi, Autel orant où tu fus propitiation,
Réjouis-toi, Pilier qui s'élève à la rencontre des Cieux,
Réjouis-toi, Nef qui navigue au souffle du Très-Saint Esprit,
Réjouis-toi, Colonne érigée dans l'éternité de Dieu,
Réjouis-toi, Tabernacle précieux pour l'onction des fidèles,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 11
Toute hymne est impuissante à chanter ta louange* Même si nous invoquions les multiples dons* Que tu fis par ta prière au monde meurtri* Jamais nous ne rendrions gloire à ta mémoire* Ainsi chantons simplement vers le Dieu Très-Haut: Alléluia!
Ikos 11
O Père Théophore tu donnas au monde* Le pur joyau de ton enseignement béni* Par ton disciple de bienheureuse mémoire* Et nous gardons tes paroles qui sont de Vie* En nous exclamant avec tous les saints vers toi :
Réjouis-toi, Dont les enseignements conduisent au salut,
Réjouis-toi, Dont les écrits sont un reflet du Paradis,
Réjouis-toi, Echo béni des paraboles du Sauveur,
Réjouis-toi, Parole qui délivre des tourments du corps,
Réjouis-toi, Sagesse magnifiant les vertus de l'esprit,
Réjouis-toi, sommet de la pédagogie de l'Evangile,
Rejouis-toi, Abîme où disparait à jamais l'incroyance,
Réjouis-toi, Explication limpide des mystères saints,
Réjouis-toi, Lumière de la foi au sein de nos ténèbres,
Réjouis-toi, Reflet très exact des divines qualités,
Réjouis-toi, Incarnation vive des paroles du Christ,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 12
Tu prias le Christ pour que par le Saint-Esprit* Tous les peuples de la terre connaisssent Dieu* Et tu intercédas pour les morts et les vivants* Et dans ton amour sans limite pour les hommes* tu désiras qu'un jour ils chantent tous vers Dieu: Alléluia!
Ikos 12
Père Silouane nous tes enfants blessés* Accablés par les épreuves de notre monde* Torturés de désirs impurs par le Malin* Nous demandons ton intercession bienveillante* Que le Seigneur nous délivre quand nous chantons :
Réjouis-toi, Intercesseur pour toutes les générations,
Réjouis-toi, Oraison fervente devant le Trône Saint,
Réjouis-toi, Aide propitiatoire devant l'épreuve,
Réjouis-toi, Consolation de ceux qui sont dans l'affliction,
Réjouis-toi, Baume suave sur les plaies de notre temps,
Réjouis-toi, Secours tres prompt de ceux qui sont dans la tourmente,
Réjouis-toi, Bouclier imparable contre le Malin,
Réjouis-toi, Rempart inexpugnable de miséricorde,
Réjouis-toi, Défense orante et sûre au temps de l'acédie,
Réjouis-toi, Compassion incarnée dans un visage humain,
Réjouis-toi, Qui devins une prière vivante aux Cieux,
Réjouis-toi, Saint Silouane l'Athonite !
Kondakion 13
Ton nom est connu jusques aux confins du monde* Maître de la douceur et de l'humilité* Toi qui voulus de tout ton être vivre en Christ* Intercède auprès de Dieu pour notre salut* Afin qu' avec toi nous puissions chanter vers Lui: Alléluia! Alléluia! Alléluia!
On dit à nouveau l'Ikos 1 et le Kondakion 1
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Prière au Saint Starets Silouane l'Athonite
O Saint Starets Silouane toi qui avais au coeur le feu de l'Amour du Christ* intercèdes pour que le Dieu Très-Haut nous fasse miséricorde* Qu'il donne à nos âmes de trouver le chemin de la prière pure* Toi qui vécus sans faille aucune l'Amour pour le prochain* Demandes-Lui de nous accorder ce don précieux de la bienveillance universelle* A l'égard de tous les êtres vivants* Lorsque nous cheminons dans les ténèbres du péché* Quand nous ployons sous le joug du monde imparfait* Et que nous ne voyons pas la fin de nos tourments* Que ta prière pour nous soit le phare de nos âmes* Pour retrouver le chemin de Dieu* La main qui soutient pour nous relever de la boue* Toi qui aimas sans mesure à l'instar du Divin Maitre* Gardes-nous toujours dans cet Amour* Afin qu'au Jour sans Déclin du Royaume où tu intercèdes pour les hommes passés présent et à venir* Comme tu le fis sur la Terre des Vivants* Nous soyons rendus dignes de te rejoindre et de vivre avec Toi au sein même de la Vie* Avec le Père le Fils et le Saint-Esprit* Maintenant et toujours et aux siècles des siècles* Amen !