L’ icône ne représente rien, elle révèle : elle est la révélation du Royaume du Christ, de la créature transfigurée, divinisée, que le Christ a révélée par Sa Personne. C’est pourquoi, les premières icônes de l’ Eglise étaient des images du Sauveur descendu du Ciel et incarné pour notre salut et de Sa Mère, la Vierge Marie.
Plus tard, on a commencé à peindre les Apôtres et les Saints qui, eux aussi, ont révélé l’ image du Christ. La qualité de l’ icône est déterminée par sa ressemblance avec le prototype dans la mesure où elle correspond à la dimension spirituelle dont elle témoigne.
“L’icône est l’ image de l’ homme dans lequel existe réellement la grâce de l’ Esprit-Saint qui brûle les passions et consacre tout. C’est pourquoi on peint sa chair tout à fait autrement que la chair de l’ homme.” – L. Ouspensky
L’ image du Saint transfiguré et fixé sur l’ icône est la ressemblance même du Seigneur, la découverte de Dieu, la “découverte et la connaissance de ce qui est caché”. C’est “le début de la contemplation face à face”.
L’ icône naît de l’expérience vivante du Royaume, de l’Eucharistie et la création d’icônes est un service d’Eglise, une communion. L’Eglise prêche simultanément par la Parole et par l’Image. L’Evangile est la prédication par la Parole, l’icône est une prédication par l’Image.